Web 2.0 et réseaux sociaux

Déjà il faut savoir ce que sont Web 2.0 et réseaux sociaux : ce sont de bien grands mots qui désignent une évolution dans la construction des sites web (pour web 2.0) qui consiste à pouvoir les faire interagir et échanger des informations automatiquement, alors que réseaux sociaux est un terme tout aussi pompeux issu de la sociologie, ce qui n’est pas honteux en soi, mais qui a sémantiquement glissé vers le web 2.0 ; cela désignait au départ des individus et leur manière de communiquer et d’être en relation, et on a vite limité cela au web 2.0 et aux individus inter-agissant à l’aide de celui-ci. Que les puristes m’excusent si mes définitions sont approximatives… Les réseaux sociaux évoquent donc souvent les gens dont les sites web inter-agissent au sujet de tout et n’importe quoi comme il est d’usage de le faire désormais sur le oueb.

Web 2.0 ?

Cassons d’abord du sucre sur le dos du web 2.0. J’ai tristement vécu son démarrage, il y a quelques temps, avec l’émergence de cette technique (il s’agit surtout de normes d’échange), qui a permis aux sites web de traiter automatiquement de l’information publiée sur un autre site web. Quelle progrès, quelle découverte, quel prodigieux pas en avant dans la diffusion de ce vide (in)culturel dans lequel baigne internet ! Je ne citerai qu’un exemple qui illustre bien la vacuité de la démarche dans le cadre général (je ne dis pas que le web 2.0 ne sert à rien, je dis qu’il est affreusement mal utilisé). Sachez d’abord que je m’intéresse à la photo, depuis l’avènement du numérique, et j’aime à chercher des informations notamment à chaque sortie d’un nouvel appareil. Or il est agréable et utile d’obtenir des avis pertinents et de dépasser l’habituel communiqué de presse du constructeur qui dit que bien sûr son dernier modèle il-est-le-plus-mieux et qu’il n’a pas de défaut.

Recherchons de l’information

Armé de courage, je lançais donc des recherches dans Yahoo ou Google, pour obtenir un avis éclairé. Las ! Combien de fois ai-je essuyé la déception de ne retrouver derrière un lien prometteur que la reprise textuelle du communiqué de presse ? Une infinité de fois… Que se passait-il ? D’affreux gugusses, éblouis par la mirobolante technique, et incapables (comme 99% des informaticiens) de prendre ne serait qu’un infime recul par rapport à ce qu’ils font, ont consciencieusement intégré sur leurs sites des flux RSS ou tout autre abonnement aux mêmes sources d’informations.

Photocopillage

Ces milliers de moutons d’internautes pionniers n’ont fait que propager un message identique et uniforme (qui plus est publicitaire), égarant les vertueuses brebis du juste chemin de la quête du véritable échange de point de vue. Sous prétexte de progrès technique (ouais, trop cool, on peut enrichir son site avec plein d’informations venant d’ailleurs), ces sinistres crétins ont ruiné l’intérêt de la chose. Que les gens qui n’ont rien à dire la ferment, franchement les moteurs de recherche ne faisaient déjà pas un travail de grande qualité, le web 2.0 a fini de rendre la recherche d’informations encore plus pénible et plus difficile. Bon Dieu de bon Dieu, faire un site web n’a d’intérêt que si on a quelque chose à partager, fût-ce insiginifiant ou purement personnel.

Autres dangers

L’autre travers issu des réseaux sociaux est de croire qu’ils sont une fin, et non un moyen. Combien de gens se précipitent sur des sites permettant, via notamment le web 2.0, d’échanger (réellement cette fois) des informations sur des sujets communs ? Avoir un blog est déjà dangereux en soi, à force de se livrer sans précaution en pâture à des inconnus.

Pour ma part, je n’autorise pas les commentaires sur mon site, je fais ce que je veux.