Kassovitz et le 11 septembre

Et bien oui, nos petites têtes pensantes vedettes françaises se mettent à débattre de sujets de fond. Si on pouvait écrire sur le mur du çon, si cher au Canard Enchaîné, ça serait assourdissant. Dernier en date : Mathieu Kassovitz, dont il n’est pas question ici de juger de ses talents cinématographiques, mais quelques petites choses lâchées dans la nature. Il s’en est d’ailleurs pris plein les dents après sa sortie sur le 11 septembre (un peu trop peut-être, laissons la justice débattre de cela puisqu’il attaque en diffamation l’Express et le JDD qui l’ont qualifié de révisionniste).

Polémiquons

“La version officielle qui a été donnée par les Américains est obligatoirement questionnable”, nous dit-il. Oui, bien sûr. A condition que cela reste dans les limites de l’honnêteté intellectuelle. Seul argument à son discours, la phrase de Goebbels : “Plus le mensonge est gros, plus il passe” (en fait il s’agit d’une paraphrase et non d’une citation). Hélas, ça n’est pas parce que le personnage est détestable que ce qu’il dit est faux. Or Goebbels était un expert dans l’art de la manipulation.

Donc oui, plus le mensonge est gros, plus il passe. Mais, mon cher Mathieu, çà marche dans les deux sens, non ?

Finissons

Mettons à jour ce billet. Finalement, le cinéaste a été débouté dans toutes ses démarches : la justice considère qu’affirmer qu’il est révisionniste ne constitue pas un outrage ou une diffamation, surtout dans le cadre d’une polémique qu’il alimente lui-même. Après tout, la logique me semble respectée : pourquoi lui aurait-il le droit d’affirmer ce qu’il veut, et pas les journalistes ?

Sources (partielles)