3e mariage (et toujours avec la même)

Pour que la fête soit complète, il fallait terminer ce tableau ici, à Tbilissi, avec les proches de ma petite chérie. Un petit mariage, avec seulement 150 invités. Il a fallu commencer par un baptême orthodoxe, pour que le mariage religieux soit possible. Un petit coup d’eau bénite (glacée) sur la tête et sur les pieds (3 fois, selon le rite orthodoxe), et me voilà paré. Une surprise nous attendait cependant, puisque Goga et Keti, les parents d’Ia, voulaient aussi profiter de l’occasion pour se marier religieusement, ce qu’ils n’avaient pas pu faire auparavant. Donc jeudi à 12h ce fut le baptême de Jeannot, suivi à 13h du mariage de Goga et Keti.

| Premier passage à l’église |
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Le samedi 7, une limousine nous attendait pour aller à l’église, où nous sommes vite rendus compte que nous ne serions pas seuls (mais ça, nous le savions) : il y avait cinq autres mariages avant nous, et cinq en même temps que nous. Bref, au milieu des mariés, des fidèles et de quelques touristes, nous avons fait bénir nos alliances puis nous sommes devenus les rois durant les quelques minutes que dura la cérémonie. Nos témoins nous suivirent ensuite, en nous tenant nos couronnes par-dessus nos têtes, pour faire trois fois le tour de l’autel. J’avoue ne pas avoir compris tous les termes de la bénédiction, à part les plus essentiels comme l’échange des anneaux ou la petite gorgée de vin pour nous requinquer de nos émotions, mais après une vingtaine de minutes, nous nous retrouvâmes unis pour une dernière fois.

| Le mariage religieux |
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La suite fut à la fois classique pour ceux qui ont l’habitude des mariages français mais également exubérante, surtout sur la route de l’église de Djvari où nous avons fait quelques photos, dont celle en présentation de ce billet. Les voitures roulèrent vite, klaxonnèrent beaucoup, le champagne coula à flots dans la limousine, de quoi désaltérer les mariés et les témoins qui y avaient pris place.

| En route |
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Nous arrivâmes ensuite à la salle de réception. Petit banquet géorgien avec une provision de 320 litres de vin pour la soirée. Sans compter les apéritifs et les digestifs. Faut ce qu’il faut. Les quelques français furent impressionnés par la quantité et la variété des plats (j’avais beau les avoir prévenus, ça n’en restait pas moins impressionnant), ainsi que par l’habilité et la grâce des danseurs géorgiens (dont Nika, le frère d’Ia, double champion olympique du monde de la spécialité et qui volait aussi haut que le taux d’alcoolémie ambiant).

L’épreuve de la découpe du gâteau (gigantesque) fut passée avec brio. Les mariés furent bien sûr complimentés comme étant les plus beaux du monde (c’est-à-dire à la fois beaux et élégants). Ce qui n’était pas faux, en toute modestie…

| Le banquet |
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Nous eûmes donc triplement de la chance, car pour la 3e fois tout se déroula parfaitement. Et moi, pour ma part, j’ai eu triplement de la chance de pouvoir dire trois fois oui à la femme de ma vie.