Alain Ducasse et Plazza Athénée

C’est à force de travail et de passion qu’il est arrivé à ce résultat, et tous ces sacrifices méritaient une petite (grande) fête pour mesurer cette réussite. Et avec qui la partager, à part avec ses plus proches, avec ceux qui l’ont accompagné durant ces années ? Une pièce rapportée s’est néanmoins jointe cette réunion (une pièce désormais bien intégrée), tandis qu’un des éléphants de la famille manquait à l’appel. De quoi se rappeler que rien ne peut être parfait dans ce bas-monde. Mais pour ce qui fut du plaisir d’être à cette table, rien ne manqua et la soirée fut merveilleuse.

Par quoi commencer ?

Pour raconter une telle soirée, difficile de savoir par quoi commencer tant les petits détails fourmillent. De l’accueil, où on ne vous demande pas votre nom, du cadre design mais malgré tout simple, de la lumière tamisée des immenses lustres recouvrant la salle, des attentions au moment de s’asseoir ou, pour les dames, de poser leur sac… Dix personnes (au moins) ont oeuvré autour de nous, sans que nous nous sentions importunés ni dérangés, avec cette impression d’être aussi à l’aise que quand on est à la maison. Champagne, évidemment, pour débuter.

Le vif du sujet

Nous avons été unanimes sur le choix du dîner, puisque tout le monde a pris le menu “collection”. Le ton est donné dès l’amuse-bouche : ce sera de la langouste. Ce fut une constante, durant ce dîner : même les mets et les plats qui n’ont pas habituellement mes faveurs se sublimaient dans cette cuisine équilibrée, onctueuse, et sans la moindre faute de goût ou d’association. Chaque sauce relevait les saveurs, chaque saveur s’harmonisait avec la suivante, et le homard breton, avec ses gnocchis truffés, n’étaient qu’une première étape.

Le vin, conseillé par le chef sommelier, provenait d’un seul et même domaine (le domaine Leroy), dont la propriétaire déclasse les vins trop décevants, et ne commercialise la production qu’au moment où elle peut être bue. Le _Meursault _de 2000, que je n’ai fait que goûter, accompagnait ce premier plat, tandis que j’ouvrais pour ma part le bal des vins rouges, avec un Saint Aubin 1993, lui aussi du domaine et mis sur le marché seulement depuis quelques mois. Un verre pour chaque vin, évidemment, et des parfums tels qu’il était même inutile de goûter le breuvage pour être sûr du résultat : l’excellence rayonnait à travers ces vapeurs.

(to be continued)

Le menu

Champagne en apéritif

Menu Collection hiver, avec un dessert au choix :

  • Amuse-bouche : langouste
  • Homard breton, gnocchi Parmentier truffés
  • Noix de Saint-Jacques de la baie de Seine, endives caramélisées, caviar beluga
  • Volaille de Bresse sauce Albufera, primeurs de Didier Pil, truffe noire
  • Salade avec morceaux de truffe
  • Fromages affinés
  • Pré dessert (macarons, tartes poire-citron…)
  • Dessert : baba au rhum, en ce qui me concerne, avec dégustation de rhums (un vénézuélien _fort _et un panaméen doux)
  • Bonbons