Sauver ou périr
J’ai servi douze mois à la caserne Champerret. Là où était basés les engins des 5 morts au feu de Neuilly. Je n’étais pas à la 5, je n’étais qu’un scientifique du contingent (c’est-à-dire un ingénieur) affecté à l’état-major de la brigade. Si je n’ai jamais été au feu (çà n’était pas mon rôle, et je ne sais pas si j’en aurais eu le courage), j’ai entendu des centaines de fois retentir le ronfleur annonçant un départ, et des centaines de fois des hommes en uniforme courir et se précipiter à chaque fois avec la même passion et la même envie de servir et de porter secours, que ce soit pour un renfort incendie ou simplement pour porter assistance à un SDF. Des centaines de fois partir, et revenir.