Ah… L’Olympus E-P1. Une sorte de rêve pas tout à fait réalisé. Je rêvais de ce genre d’appareil depuis longtemps, depuis que j’ai pu m’acheter un réflex numérique, probablement.
Car il n’y a pas à tortiller du derrière : un appareil compact sera toujours moins bon qu’un réflex. Pour plein de raisons, notamment parce que le capteur est minuscule et que les lentilles sont petites et peu nombreuses.
Le capteur
Un petit capteur, c’est un peu comme une mauvaise pellicule. Ou tout simplement imaginez que vous preniez une photo sur une toute petite pellicule et que vous l’agrandissiez : le résultat ne peut pas être bon. Rajoutez à cela les difficultés liées à l’électronique et à la captation de lumière, vous comprendrez qu’un petit capteur produit obligatoirement des résultats de moindre qualité.
L’optique (l’objectif)
Là, nous sommes dans un monde encore fortement mécanique et lié à la physique (bien que les objectifs embarquent de plus en plus d’électronique) : un objectif étant un assemblage de lentilles, il n’est pas anormal que de petites lentilles produisent de moins bons résultats que des grandes (car il est mécaniquement plus difficile de réaliser de petites lentilles). Donc sur des compacts, destinés à être bon marché, il faudrait construire de coûteuses lentilles pour avoir de meilleurs résultats. Contradictoire, n’est-ce pas ? Autre souci majeur : on ne peut pas mettre 10, 12 ou 15 lentilles dans un petit espace. Or à quoi servent toutes ces lentilles ? A corriger des défauts (dont certains nécessitent un assemblage de lentilles ou des lentilles particulières). Donc dans un compact, on se limite à l’essentiel.
Or voici l’E-P1…
…qui aurait pu changer la donne. L’idée d’Olympus est excellente : produire un petit réflex. Pour cela, on met un grand capteur dans un petit boitier et on garde des objectifs relativement grands. C’est même un standard, co-fondé avec Panasonic (le micro four-third, ou micro 4/3e, appelé ainsi pour montrer que c’est un standard basé sur le format 4/3 mais dont les dimensions sont réduites). Le format 4/3e est aussi utilisé par Olympus et Panasonic pour leurs appareils réflex.
Et il faut dire qu’il a de l’allure, c’est appareil, et qu’il produit de beaux résultats. Franchement, les images sont claires, contrastées, comme je les aime. Mais… il a gardé certains vilains défauts, comme un manque de qualité dans les ISO élevées (la faute à un capteur de grand format, certes, mais plutôt dans le bas de gamme pour un réflex) et d’un autofocus très lent. On peut très bien s’en débrouiller, mais c’est parfois pénible. Encore une fois, il est meilleur que n’importe quel compact, mais c’est insuffisant pour un vrai réflex.
L’absence de viseur occulaire n’est pas trop gênant, et sera en outre réparé avec le modèle suivant, l’E-P2. Mais c’est soit un viseur, soit un flash. Et avec un autofocus moyen, des images moyennes en ISO élevées, cela en fait un appareil peu propice aux basses lumières, qui sont importantes pour moi.
Donc je l’ai acheté, mais je ne l’ai pas gardé. C’était comme un encouragement, comme une caution morale apportée à la (bonne) direction que prennent les recherches et les innovations chez Oympus… J’attends les suivants, tels le E-PL1… et plus, si affinités !