J’ai souvent entendu dire que les urgences hospitalières étaient débordées de cas qui n’en relevaient pas (des urgences), et qu’on y allait souvent par facilité.
Bobo d’août
Il y a des périodes où il ne fait pas bon tomber malade ou avoir un problème. J’ai expérimenté le gros bobo au mois d’août, et il n’y a pas beaucoup de solutions.
Bien que j’aie pourtant l’habitude de le faire, il m’est arrivé un jour d’oublier de retirer mes doigts en fermant une porte blindée. Les grandes douleurs sont parfois muettes, donc personne à la maison n’a entendu, mais j’ai souffert. Il était tard le soir, et j’ai voulu attendre le lendemain avant d’aller consulter, pour voir si cela relevait du gros bobo ou de la fracture.
La nuit et le matin n’ayant pas montré de grande amélioration dans l’état de mes phalanges, je me suis décidé à aller faire une radio pour savoir ce qu’il en était. Or nous étions vers le 10 août, et la date a son importance : je suis passé devant 3 cabinets de radiologie dans mon quartier, et je n’ai trouvé que rideaux baissés ou portes closes.
Finalement
Un peu fatigué de marcher pour rien, je suis rentré chez moi pour appeler avant de me déplacer. J’ai choisi un 4e cabinet, un peu plus éloigné, qui m’a répondu pour dire que seule la prise de rendez-vous fonctionnait, tous les radiologues étaient en vacances. Et que la seule solution à cette période de l’année était d’aller aux urgences.
Conclusion : ayant fait l’effort de chercher une solution par moi-même, pour éviter d’engorger les urgences, je me suis pourtant résigné à y aller, n’ayant pas d’autre solution acceptable.
Corollaire : si les gens vont aux urgences, cela peut aussi être parce qu’ils n’ont pas d’autre solution, la médecine de ville n’ayant pas de mécanisme de permanence, même dans une petite ville comme Paris.