Hadopi ? Poubelle !

Personnellement, je ne suis plus un adolescent boutonneux, certes j’habite Paris mais je crois pouvoir dire sans me tromper que de très nombreux opposants sont des provinciaux, et côté microcosme parisien, il me semble que les artistes soutenant la loi pourraient également être taxés de corporatisme exacerbé. Donc je ne fais partie d’aucun complot, je suis farouchement contre le piratage et le téléchargement illégal, mais je suis contre l’Hadopi. Il faudrait que les pro-Hadopi comprennent que les opposants ne sont pas tous des téléchargeurs illégaux, mais parfois, simplement, des démocrates.

Un aller simple au Conseil Constitutionnel

Pour résumer l’état d’esprit autour de cette loi, rappelez-vous cette phrase de la Ministre de tutelle qui a déclaré sans rire : « Si vous ne piratez pas, non seulement vous ne risquez pas de suspension, mais vous n’êtes pas obligés de mettre un logiciel de sécurisation. » Je vous remets çà dans l’ordre : en gros, elle nous dit que seul les pirates ont besoin d’installer un logiciel de sécurisation. Bravo ! Comment pouvez-vous espérer que la loi tienne debout ?

Donc je suis contre cette loi, pour une première raison très simple : techniquement, çà n’empêchera pas le piratage (il existe déjà de nombreuses alterntives au peer-to-peer, la technique la plus visée par cette loi). Ensuite, ça n’apportera aucun bénéfice aux ayants-droits (bien que cela se discute, car indirectement moins de piratage pourrait engendrer plus de recettes, mais ce n’est qu’une compensation indirecte). Et enfin, voire surtout, cette loi est inepte, mal ficelée, et elle risque de ne punir que des non-pirates (et c’est çà le plus grave , à mon sens).

Pour ceux qui veulent une petite analyse de ce qu’à dit le Conseil Constitutionnel, c’est ici !